Peelings, lasers, Led… les médecins ont leur botte secrète pour raviver un teint terne.
Il y a des jours où on ne voit que lui, cet épiderme en berne que même plusieurs nuits récupératrices ne parviennent pas à dégriser.
La bonne nouvelle : l’hiver est la période idéale pour faire peau neuve sans risque de pigmentation liée au soleil.
A l’heure où les Led (lumière froide) font une percée remarquée, le peeling superficiel reste la technique phare pour retrouver durablement de l’éclat : selon une étude récente (Etude Impact Galderma/TNS Sofres 2012.), 41 % des Françaises ayant eu recours à la médecine esthétique ont commencé par un peeling. « Et beaucoup y reviennent car le résultat se voit, leur entourage leur dit qu’elles ont bonne mine », explique la dermatologue Véronique Gassia. Autre bénéfice, « il a aussi des effets démontrés sur la production de néo-collagène et d’acide hyaluronique, ce qui améliore la densité de la peau », affirme le Dr Anny Cohen-Letessier, dermatologue.
La nouveauté ? « Les peelings sont de plus en plus ciblés et on combine les techniques pour optimiser les résultats », précise le Dr Gassia. On vous explique tout.
A QUOI SERT UN PEELING SUPERFICIEL ?
A éliminer les cellules mortes de surface qui brouillent le teint et à doper le renouvellement cellulaire. L’actif-clé de cette exfoliation chimique est l’acide glycolique, le plus connu des acides de fruits. Sa concentration varie progressivement (de 20 % jusqu’à 70 %) au cours des séances, selon l’épaisseur de la peau et sa sensibilité. Pour que le peeling soit le plus efficace possible, on doit préparer l’épiderme avant, puis l’entretenir après. Ainsi, on applique une crème au rétinol, à l’acide glycolique ou à la vitamine A acide au moins quinze jours avant la première séance, puis pendant trois mois après la dernière. Durant cette période, on adopte une protection SPF 50 le matin, pour éviter les risques de pigmentation.
COMMENT ÇA SE PASSE ?
En une demi-heure, c’est réglé. Mais le peeling n’est pas forcément une partie de plaisir.
Après un nettoyage soigné, le médecin applique le pré-peeling puis la solution elle même : les picotements sont vifs et ça chauffe fort pendant deux à quatre minutes. Ensuite, le médecin brumise le visage à l’eau thermale avant d’appliquer de la crème apaisante. On repart toute rose, rarement rouge façon gros coup de soleil. Les sensations s’atténuent dans l’heure, donc on peut retourner au bureau. Il faut bien hydrater la peau, qui peluche discrètement les jours suivants. Ce qui n’empêche pas de se maquiller. On a aussitôt meilleure mine et l’effet s’accentue au cours des 4 à 8 séances (espacées de quinze jours).
POUR QUI ?
Pour les peaux claires et débronzées, d’où l’intérêt de le faire loin de l’été.
A partir de 25-30 ans pour un simple coup d’éclat, atténuer des irrégularités post-acné ou réveiller un teint de fumeuse, au-delà pour prévenir le vieillissement. Le médecin choisit la formule toute prête qui convient au type de peau et aux défauts à traiter : à l’acide glycolique seul, ou associé à de l’acide salicylique pour rééquilibrer la production de sébum, ou encore additionné d’acide kojique ou d’un autre dépigmentant pour atténuer les taches d’origine hormonale (type mélasma). Certaines formules sont conçues pour régulariser la pigmentation des peaux foncées mais restent délicates à manier car il y a toujours un risque de pigmentation.
Y A-T-IL DES ALTERNATIVES ?
Pour un coup d’éclat léger quand on a la peau sensible ou mate :
Les Led émettent une lumière froide qui stimule l’énergie des cellules, favorise la synthèse de collagène et illumine le teint. Cela ne fait pas mal mais l’éblouissement, fort malgré les lunettes de protection, est parfois difficile à supporter. Surtout, il faut plusieurs séances (2 par semaine pendant deux mois), pour un résultat moins spectaculaire qu’un peeling. Voilà pourquoi les médecins les proposent souvent associées à un autre traitement.
Pour unifier le teint des peaux réactives :
La lumière intense pulsée (IPL) donne bonne mine car elle agit sur la composante vasculaire du derme, ce qui atténue les rougeurs et apaise la couperose. Ça chauffe mais c’est supportable. Compter 3 ou 4 séances espacées de trois semaines.
Pour un effet bonne mine immédiat et une peau repulpée :
Avec la radiofréquence, on a tout de suite le rose aux joues car les ondes activent la microvascularisation. Et comme elles chauffent en profondeur les fibroblastes, ceux-ci vont fabriquer plus de collagène, ce qui redensifie progressivement la peau dans les semaines qui suivent, à condition de faire 4 séances espacées de deux à quatre semaines. Le médecin applique un gel conducteur puis déplace la sonde sur le visage. On sent la chaleur mais ce n’est jamais vraiment désagréable.
Pour les peaux ridées :
Le laser fractionné ablatif chauffe le derme sans léser l’épiderme, comme à travers une passoire, ce qui redensifie la peau et lisse les ridules petit à petit. Comme ça picote, on met une crème anesthésiante avant, et on prend son mal en patience pendant. Juste après, on est très rouge, et parfois légèrement gonflée pendant plusieurs jours, puis on a davantage d’éclat et un teint plus uni. Mais il faut attendre six semaines pour voir l’effet lissant sur les ridules, et trois mois pour le résultat définitif. Compter 1 à 3 séances.
ET EN UNE SÉANCE SEULEMENT ?
On aurait pu le croire « has been », il n’en est rien !
Le peeling moyen à l’acide trichloracétique (TCA) permet à la fois de raviver le teint et d’atténuer les ridules, et en un seul rendez-vous. La seule condition : se sentir prête à assumer une semaine de cicatrisation pas très fun. Le jour J, ça brûle mais c’est bref et on récupère quinze minutes sous Led, connues pour leurs vertus anti-inflammatoires. La semaine qui suit, la peau tiraille et part en lambeaux, comme une mue de serpent, ce qui oblige généralement à rester chez soi et à s’enduire le visage de crème cicatrisante plusieurs fois par jour. A la clé, un teint nettement plus frais et plus lisse.
LES TRAITEMENTS COMBINÉS
Pour illuminer le teint, réhydrater la peau et la repulper, de plus en plus de médecins proposent un traitement type « mesopeel ». Celui-ci consiste à alterner un peeling superficiel puis une séance de mésothérapie trois semaines après, chaque séance se terminant par vingt minutes de led (6 en tout).
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